« Yes, Youth Can » : un impact positif pour les jeunes cacaoculteurs

Le projet « Yes, Youth Can » lancé au Nicaragua et au Honduras en 2017 touche doucement à sa fin. Le moment est venu d’en mesurer l’impact. Quels bénéfices les jeunes cacaoculteurs ont-ils retiré de ce programme éducatif ? Découvrez les résultats d’un projet soutenu par la Collibri Foundation.

Quel était l’objectif du projet ?

Le projet avait pour objectif de développer les connaissances et les compétences des jeunes au sein des familles de producteurs de cacao en matière de techniques modernes de production du cacao, et ce, en mettant l'accent sur des systèmes d’agroforesterie économiquement durables. La formation visait à consolider et à compléter l'expérience qu'ils avaient accumulée dans la gestion de leurs plantations de cacaoyers. Ensuite, les jeunes qui obtenaient le diplôme pouvaient à leur tour former d’autres jeunes au sein de leur communauté et garantir ainsi le niveau d’impact du projet.

Un contexte difficile

Durant ces cinq années, le projet a dû s’adapter aux difficultés existantes :

  • un environnement politique houleux à l’approche des élections présidentielles au Nicaragua en novembre 2021, nous obligeant à reporter des ateliers « peer-to-peer » ;
  • une nouvelle vague de migration vers les États-Unis, liée à cet environnement politique: une partie du personnel des deux coopératives a quitté le pays et certains étudiants ont également migré ;
  • la pandémie de COVID-19 : le calendrier de vaccination et l’obtention des documents ont entraîné des retards dans le processus d'autorisation des étudiants à voyager vers le Honduras.

Des résultats très encourageants

Le projet prévoyait de former 75 jeunes dans la culture du cacao au Nicaragua grâce à un programme éducatif d’une durée d’un mois dans les universités CURLA et FHIA au Honduras. Malgré les difficultés rencontrées, le projet a enregistré de beaux résultats - dont certains ont dépassé les attentes - ayant un impact positif sur le développement des jeunes cacaoculteurs.

 

1. Des perspectives professionnelles

Le nombre prévu de jeunes participants au cours d’un mois sur la production de cacao a été atteint. Ainsi, 74 jeunes ont obtenu un diplôme en « production de cacao au sein de systèmes d’agroforesterie ».

En outre, plus de 50 % des jeunes qui ont suivi le programme de production de cacao sont devenus membres de leur coopérative et 15 % des participants ont développé leur propre plantation. Cela doit être attribué en partie à un programme complémentaire qui a permis d’encourager les parents à transmettre une partie de leurs terres à leurs enfants, afin qu'ils puissent cultiver du cacao et devenir eux-mêmes producteurs.

« Grâce à la formation, j'ai laissé derrière moi toutes mes incertitudes
et je peux maintenant rendre visite aux agriculteurs et m’adresser à eux avec assurance. »

Freddy Mareina

2. L’acquisition d’expertise et de soft skills partagées

25 jeunes diplômés ont partagé leurs connaissances lors des ateliers « peer-to-peer », qui ont accueilli 344 participants au lieu des 225 escomptés.

Ces jeunes qui ont acquis des connaissances en matière de techniques innovantes, et qui les appliquent, représentent aujourd’hui un exemple aux yeux de leur communauté, incitant ainsi d’autres jeunes à participer au projet.

« De plus en plus de gens s'intéressent au cacao, le fait que j'ai construit
une installation de stockage et de manutention motive
d'autres personnes à démarrer leur propre plantation. »

Miguel Antonio Pineda

3. L’accès à un réseau professionnel plus large

Grâce à leurs connaissances, les jeunes sont en mesure de fournir un soutien technique au sein de leur coopérative, à savoir La Campesina et Ríos de Agua Viva.

Le développement professionnel des jeunes dans le cadre du programme éducatif a donc engendré une réserve de talents formés, permettant aux coopératives d'embaucher du personnel qualifié et d’améliorer la production. De cette façon, la formation a également un impact positif sur l’employabilité.

74

jeunes diplômés

32

de ces jeunes (soit 50 %) sont devenus membres des coopératives

15%

d’entre eux ont lancé leur propre plantation

344

participants aux ateliers « peer-to-peer »

70%

des jeunes formés sont restés actifs dans le secteur du cacao


Augmentation de la production de cacao
18 % pour La Campesina
57 % pour Ríos de Agua Viva

 

Un impact à long terme

L’impact le plus visible est principalement une augmentation de l’entrepreneuriat, de l’esprit de citoyenneté et de l’employabilité.

D’autre part, nous constatons également que les cacaoculteurs bénéficient d’une plus grande activité sociale et économique, le cacao étant considéré comme une activité agricole à part entière. De plus, la productivité des coopératives a augmenté au profit du développement économique rural.

Enfin, plusieurs jeunes ont exprimé leur désir de rester dans leur pays. Le projet a donc contribué à réduire la migration vers les villes et d’autres pays.

« Travailler dans la production de cacao nous encourage,
moi et d'autres jeunes, à rester dans notre région.
Pourquoi migrer si nous trouvons le moyen de subvenir à nos besoins
et à ceux de nos familles dans notre pays ? »

José Saul González

 

Sur la base de cette évaluation, une suite sera donnée à ce projet, afin de poursuivre l’action tout en l’améliorant grâce aux apprentissages acquis.

En quoi consistait précisément le projet pour les jeunes cultivateurs de cacao au Nicaragua ?
Retrouvez les tenants et les aboutissants de ce projet..

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