Belgique : Make it Work, coaching et emploi de jeunes

Il n’est pas évident pour des jeunes au passé tourmenté de trouver un emploi. De nombreux filtres limitent leurs chances sur le marché de l’emploi : ils sont souvent peu scolarisés et peu expérimentés, leur réseau est peu développé, leur estime de soi est ébranlée et leur passé est mouvementé. Chaque année, Make it Work coache et accompagne 132 jeunes et leur sert d’intermédiaire. Les jeunes âgés de 18 à 25 ans suivent un parcours de coaching individuel pour trouver un emploi durable ou (re)démarrer leur formation.
Make it work
De 2023 à 2028
50 000 euros par an
Belgique

« L’aide à la jeunesse, l’assistance sociale et les tribunaux de la jeunesse consacrent beaucoup de temps à la prise en charge de ces jeunes. Une fois que ceux-ci se retrouvent dans la jungle du marché de l’emploi, cet investissement risque de s’évaporer. »

S’atteler aux problèmes sociétaux

Make it Work entend offrir une réponse aux divers problèmes sociétaux, dont l’augmentation de la délinquance juvénile, le taux de récidive en Flandre à la sortie de prison et le chômage croissant parmi les jeunes.

  • Augmentation de la délinquance juvénile : les parquets de la jeunesse en Flandre enregistrent un nombre croissant de dossiers liés à des délits.
  • Taux de récidive : après leur libération, environ 70 % des détenus en Belgique doivent de nouveau comparaître devant le juge.
  • Chômage des jeunes : les jeunes qui quittent les bancs de l’école prématurément sont particulièrement vulnérables sur le marché de l’emploi.

Parmi les jeunes chômeurs, la situation des jeunes en situation de NEET (Not in Employment, Education or Training / ni à l’emploi, ni en enseignement ni en formation) est encore plus précaire : en 2019, 28,3 % étaient sans travail, 21,7 % pas à l’emploi, mais le souhaitant et 50 % pas à l’emploi, mais ne le souhaitant pas. Autrement dit, la moitié d’entre eux cherche du travail ou souhaite en trouver. Make it Work a pour ambition d’aider ces jeunes adultes à trouver un emploi.

Accompagnement intensif

Un tiers des jeunes en situation de NEET n’a encore jamais suivi de parcours auprès du VDAB (d’Actiris) ou du CPAS. Ils sont confrontés à une problématique multiple : ils combinent une situation précaire à la maison, un niveau de scolarité peu élevé, un réseau limité et un manque d’expérience et de bonnes attitudes. Le principal obstacle est l’absence d’un certificat de bonnes vie et mœurs. Un document essentiel pour les employeurs. Par ailleurs, ces jeunes prennent souvent les services publics en aversion et passent souvent sous le radar du VDAB (d’Actiris) par exemple.

Make it work des personnes en conversation

C’est là que Make it Work peut faire la différence. Make it Work a développé un réseau solide composé de juges de la jeunesse et de maisons de justice, ainsi que de nombreuses organisations sociales, qui indiquent aux jeunes adultes le chemin vers Make it Work. Ils y suivent un parcours de coaching individuel intensif en vue de décrocher un emploi durable ou de (re)démarrer leur formation. Ils réussissent cette transition positive à l’aide de coaches, mais aussi de chasseurs de têtes.

Make it work des personnes en conversation

Les coaches commencent par un entretien informel, une intention de s’engager, un plan par étapes et un entretien de motivation. Chaque année, 4 coaches s’occupent de faire passer ces entretiens à quelque 132 jeunes. Ils s’appuient sur ces entretiens pour démarrer un parcours de coaching individuel. La situation actuelle et les talents à l’état pur sont répertoriés de manière sûre. Les jeunes ont l’occasion de se livrer à un travail d’introspection qui revêt souvent un caractère très pratique : il est indispensable d’être à l’heure à des rendez-vous importants, par exemple, pour trouver un emploi.

Ensuite, c’est au tour des chasseurs de têtes. Après l’encadrement des coaches, les jeunes ont davantage confiance en eux et gagnent en assurance. Un chasseur de têtes de l’agence de sélection WaW interviewe chacun d’eux et recherche activement un emploi durable et approprié. Le chasseur de têtes encadre les entretiens de candidature, sert d’intermédiaire et continue aussi à suivre chaque jeune après leur engagement en collaboration avec le coach et l’employeur.

Renforcer un groupe cible vulnérable

Réduire le chômage des jeunes et le récidivisme ? Des objectifs pas si faciles à atteindre. C’est pourquoi il y a des objectifs sous-jacents faisant l’objet d’un travail permanent :

  • Objectif 1 : encourager une vision à long terme et le sens des responsabilités
    Nous définissons ensemble un objectif en matière d’emploi pour travailler par petites étapes à un objectif plus important consistant pour le jeune concerné à en assumer les responsabilités.
  • Objectif 2 : étendre le réseau
    Le jeune concerné étend son réseau en faisant connaissance avec des coaches et des consultants en recrutement, des bénévoles, des employeurs et des collègues qui l’encouragent et lui offre un soutien en permanence.
  • Objectif 3 : encourager la citoyenneté
    Nous travaillons sur l’attitude négative par rapport aux autorités ou aux services de police afin qu’ils regagnent confiance dans ces services. Mais nous voulons aussi activer les jeunes : nous travaillons par exemple avec City Pirates, où des bénévoles donnent des formations à des enfants.

Imran et Tom

Make it Work entend intégrer ces jeunes dans la société et leur offrir ainsi des perspectives d’avenir. Grâce à un emploi durable et à une expérience positive sur le marché du travail, ils peuvent voler de leurs propres ailes et réaliser leurs rêves.

Un témoignage anonyme

« J’ai traversé une période particulièrement difficile, avec des épisodes de rechute parce que j’étais endetté jusqu’au cou. Mon coach m’a aidé à retrouver ma motivation. J’ai été accueilli très chaleureusement ici, sur tous les plans, et je ne sais pas où j’en serais aujourd’hui sans eux. Beaucoup de changements interviennent en moi. Je vois de nouveau les choses positivement, je ne suis plus autant frustré et je suis fermement décidé à aller de l’avant. Dans les moments difficiles, j’entends mon coach me dire : tu peux le faire, tu es bien parti. C’est mon ange gardien en quelque sorte. »

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