Cacao : de jeunes agriculteurs en prennent de la graine
Un partenariat éprouvé avec de bons résultats
Dans le cadre de ce projet, la Collibri Foundation collabore avec VECOMA (Îles de Paix/Rikolto Amérique centrale). L’organisation encadre les cultivateurs locaux du Nicaragua tout au long de projets visant à durabiliser le secteur du cacao. Les jeunes suivent également un cours au Honduras dans le cadre de leur programme de formation. Grâce à ce cours, ils acquièrent les connaissances nécessaires, qu’ils peuvent à leur tour partager. C’est aussi ça la grande force de ce projet.
Vous pouvez découvrir le résultat dans cet article, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes :

74
jeunes diplômés
32
de ces jeunes (soit 50 %) sont devenus membres des coopératives
15 %
d’entre eux ont lancé leur propre plantation
344
participants aux ateliers « peer-to-peer »
70 %
des jeunes formés sont restés actifs dans le secteur du cacao
Augmentation de la production de cacao
18 % pour La Campesina
57 % pour Ríos de Agua Viva
D’importants défis très enrichissants
L’objectif du projet était de développer les connaissances et les compétences des jeunes producteurs de cacao en matière de techniques de production modernes, et ce, en mettant l’accent sur les systèmes d’agroforesterie économiquement durables. La formation visait à consolider et à compléter l’expérience acquise dans la gestion de leurs plantations de cacaoyers. Ensuite, les jeunes diplômés pouvaient à leur tour former d’autres jeunes dans leur communauté, garantissant ainsi la portée du projet.

Durant ces cinq années, le projet a dû s’adapter aux difficultés existantes :
- Un environnement politique houleux à l’approche des élections présidentielles au Nicaragua en novembre 2021, qui nous a contraints à reporter les ateliers de pair à pair.
- Une nouvelle vague de migration de l’Amérique centrale vers les États-Unis, liés à cette instabilité politique : une partie du personnel des deux coopératives a quitté le pays et certains étudiants ont également migré.
- La pandémie de COVID-19 : le calendrier de vaccination et l’obtention des documents ont entraîné des retards dans le processus d’autorisation des étudiants à voyager vers le Honduras.
- La grande pauvreté : 44,4 % de la population vit dans la pauvreté et 8,9 % dans l’extrême pauvreté. Les personnes concernées recherchent un avenir meilleur et décident donc souvent d’émigrer.
- Le manque de perspectives des jeunes : en raison du manque d’indépendance économique, les jeunes ne parviennent pas encore suffisamment à prendre les choses en main et à entreprendre.

De nouveaux objectifs concrets à court et long termes
Bien entendu, surmonter ces difficultés une par une n’a rien d’aléatoire. Des chiffres concrets sont attribués à chaque objectif et la méthode de travail est bien pensée.
1. Entrepreneuriat et propriété
Les jeunes sont formés pour devenir de bons entrepreneurs. Ils reçoivent des conseils et un soutien financier, mais l’objectif est de les laisser posséder leur propre entreprise. Voilà pourquoi nous visons la création de 10 nouvelles entreprises de jeunes entrepreneurs employant environ 30 jeunes au total. Les nouveaux chefs d’entreprise seront impliqués dans l’ensemble de la chaîne et dans tous les organes de décision.
2. Compétences techniques et soft skills
La formation reste essentielle. Nous continuons de travailler sur les compétences tant techniques que comportementales. Les jeunes formés peuvent ainsi cultiver le cacao de manière durable, se diversifier avec d’autres produits ou utiliser des outils numériques. Ils apprennent également les ficelles du métier en termes de leadership, de travail d’équipe, d’assertivité et de communication.
3. Accent sur la constitution d’un réseau
Les jeunes et leurs entreprises sont intégrés dans un réseau où ils peuvent partager leurs connaissances avec d’autres jeunes de la région. Ils font ainsi partie de la population économique active et sont moins susceptibles d’émigrer.
Grâce à ce projet, nous atteignons :
40
jeunes cacaoculteurs
30
jeunes entrepreneurs et collaborateurs
120
jeunes formés aux techniques de production durable