« Au Bénin, de jeunes agriculteurs récoltent les fruits de leurs efforts »
Marie Van Gool est convaincue de l’importance de la formation dans l’Afrique rurale. Lors d’un stage au Bénin, elle a travaillé avec de jeunes agriculteurs qui ont lancé leur propre entreprise après avoir suivi une formation intensive en agriculture.
Des effets bénéfiques
Au Bénin, jusqu’à présent, 30 jeunes agriculteurs ont pu participer à un programme de formation soutenu par Collibri Foundation. Ce projet prévoit dans un premier temps de suivre une formation en agriculture, puis de créer sa propre entreprise en bénéficiant d’un encadrement pendant deux ans. « Cela demande un travail considérable, mais leurs entreprises grandissent et ils enregistrent de beaux résultats. » Voilà les mots de Marie, qui a effectué un stage de six mois auprès du programme de formation du centre Songhaï et de l’exploitation modèle Ferme SAIN dans le contexte de sa formation en coopération internationale à la haute école UCLL. Le projet entend apporter des solutions à l’exode rural et offrir aux jeunes un avenir dans leur région.
Oser entreprendre
Durant six mois, Marie a habité et travaillé à Glazoué, une commune dans le département de Collines. « Ma mission consistait à rendre visite aux jeunes agriculteurs et déterminer les effets de la formation. » D’après Marie, en plus d’apprendre de nouvelles techniques, ils gagnent en assurance. « Ils croient davantage en l’importance de leur activité. L’un d’entre eux m’a confié qu’il voulait pratiquer l’agriculture biologique, qu’il visait en permanence l’amélioration ainsi que la croissance et qu’il voulait devenir un modèle pour son village. »
Donner la parole aux jeunes
« En Belgique, de multiples chances sont offertes aux jeunes et les talents sont encouragés. Au Bénin, c’est bien moins le cas. De nombreux jeunes n’y ont pas voix au chapitre. Mais en travaillant ensemble, ils peuvent se soutenir mutuellement et apprendre les uns des autres. Voilà encore un des effets positifs du projet. » Marie est revenue enrichie de son expérience au Bénin. « Il est merveilleux de voir la motivation et le bonheur qu’ils trouvent dans les petites choses du quotidien. Au Bénin, les infrastructures sont moins développées, ce qui m’a permis au final d’être plus posée et de consacrer davantage de temps aux personnes qui m’entouraient. Je me suis donc très vite intégrée. Rien qu’à y repenser, je ressens à nouveau leur chaleur, leur sympathie. »
